Blockchain : la confiance sans middle-men et les prémisses d’un nouveau contrat social.

La certitude et la transparence sont des éléments qui font le bon déroulement d’une transaction. Lorsque l’Homme pratiquait le commerce à une échelle plus restreinte, son village à l’époque, la confiance régnait grâce aux « contraintes » sociales comme la réputation. Lorsque le commerce s’étendait à l’extérieur des petites agglomérations et devenait plus complexe, des institutions se sont développées afin de faire face aux éventuelles infractions et d’assurer le bon déroulement des transactions ainsi que le respect des droits de chacun.

Ces institutions exercent leurs autorités dans la neutralité (idéalement), ce qui justifie la confiance lui étant accordée par les parties d’une transaction.

En d’autres termes, vous ne faites peut-être pas confiance à la personne avec laquelle vous échangez, mais vous êtes serein car si elle ne remplissait pas ses obligations, un gouvernement, une police, un système judiciaire ou une autre autorité compétente, pourrait intervenir et faire respecter les engagements mutuels.

En effet, ces « institutions » ont été spécifiquement créées pour faire régner l’ordre et ainsi, réduire les incertitudes. Toutefois, le nombre de scandales connus à ce jour remettant en cause l’intégrité de ces institutions n’est pas anodin. Les affaires de trafic d’influence, de corruption et d’injustice révélées fréquemment viennent réduire le degré de confiance accordé aux institutions et aux intermédiaires agissant en qualité d’autorité réglementaire.

Ce qu’offre la blockchain en revanche …

Passer outre tous ces « intermédiaires » qui, pendant des siècles, ont dominé les transactions entre individus, est l’une des promesses de la Blockchain. Le potentiel de la Blockchain est de faire régner la confiance dans les échanges entre les individus, tout en décentralisant l’autorité via un réseau distribués de décideurs, sans conflit d’intérêts.
L’impact social de la Blockchain se ferait notamment via ses deux propriétés clés, à savoir :
La « Désintermédiation » et l’immuabilité de ses enregistrements.

La Désintermédiation sans compromis sur la sécurité :

La Blockchain permettrait de réaliser des transactions en toute efficience tout en garantissant un niveau élevé de sécurité.
Prenons l’exemple d’un titre foncier : actuellement, un ensemble d’intermédiaires légaux sont indispensables à la vérification de l’authenticité des données d’une propriété, ainsi qu’à son enregistrement auprès des courtiers, sociétés d’entiercement, évaluateurs, notaires et d’autres intermédiaires impliqués dans ce processus, qui peut être lent et fastidieux.

Avec une Blockchain en place, un titre numérique pourrait être créé – un jeton crypto- graphiquement sécurisé qui peut être rapidement transféré, et à moindre coût qu’un e-mail.
Ce titre dématérialisé, qu’on peut appeler un « certificat numérique de propriété », est unique, sécurisé, inaltérable et pratiquement impossible à reproduire. Il rend impossible la vente ou l’exploitation de propriétés que vous ne possédez pas. D’ailleurs, certains pays comme la Géorgie, le Ghana ou le Honduras sont passés en phase d’expérimentation.

Des enregistrements transparents, immuables et inaltérables :

Parce que les données saisies dans une Blockchain sont distribuées dans un réseau et crypto- graphiquement « scellées », les falsifier, les détruire, les altérer ou les dissimuler est pratiquement impossible. En plus d’être nativement immuable et impartiale, la blockchain génère systématiquement des pistes d’audit fiables. Quid des auditeurs ? Cela-dit, les métiers comme le contrôle, la comptabilité ou encore l’audit, connaîtront un changement drastique.

De la désintermédiation mais pas que…

La généralisation de la Blockchain c’est aussi la suppression de l’opacité qui entoure les produits que nous consommons ; une opacité due à la superposition des intermédiaires. Parce que nous nous devons de connaître l’histoire derrière chaque grain de café consommé et de chaque steak dans nos assiettes, la blockchain alimentaire pourrait nous informer, en toute fiabilité, sur la provenance des ingrédients, leurs états avant transformation ainsi que les conditions de travail des contributeurs : tout cela via un simple scan du code barre.

Aujourd’hui, nous achetons les produits mais grâce à la blockchain,
nous en achèteront aussi l’histoire, et ainsi ferons l’arbitrage selon nos sensibilités.