Dans une interview accordée en 2017 au magazine économique Quartz, Bill Gates a fait une proposition, pour le moins surprenante… en tout cas pour le technophile qu’il est !
Selon cette figure emblématique, les gouvernements devraient taxer l’utilisation des robots par les entreprises afin de ralentir, du moins temporairement, l’extension de l’automatisation. Il a également suggéré que ces recettes financent la reconversion des salariés impactés par l’automatisation.
C’est une position frappante de la part du techno-optimiste autoproclamé, dont la fortune est estimée à 107.1 milliards $, et qui a co-fondé Microsoft, l’un des principaux acteurs de l’IA.
Dans l’interview accordée à Quartz, M. Gates a déclaré qu’une taxe sur les robots pourrait financer des emplois destinés aux personnes âgées ou à l’éducation dans les écoles, pour lesquels les besoins ne sont pas satisfaits et pour lesquels les humains sont particulièrement bien adaptés.
Il a souligné que c’est de la responsabilité des gouvernements de superviser de tels programmes, afin d’aider les personnes à faible ressources, plutôt que de déléguer aux entreprises la réorientation des emplois.
L’interview accordée par Bill Gates au magazine Quartz:
Mais ce discours sur la taxation des robots n’est pas sans précèdent. En effet, en février 2017 les législateurs européens ont appelé à une loi européenne visant à réglementer l’essor des robots.
Ce projet de loi introduisait également la notion de « responsabilité » des robots, ainsi que l’imputabilité de leurs actes. (et particulièrement les voitures autonomes)
Cette proposition de loi visant à imposer une nouvelle taxe aux entreprises, afin de financer la reconversion du personnel licencié, a finalement été rejetée par La Commission européenne.
Ce rejet de la taxation des robots a été salué par l’industrie de la robotique et de l’automatisation.
« L’IFR estime que l’introduction d’une taxe sur les robots aurait un impact négatif sur la compétitivité et l’emploi », a déclaré la Fédération internationale de la robotique, basée à Francfort.
La véritable question qui se pose selon moi est : comment taxer les robots, si nous ne pouvons définir ce qu’est réellement un Robot ?
Autant cela parait évident quand il s’agit d’un dispositif physique opérant dans une usine, autant c’est un « concept » difficile à cerner quand il est virtuel opérant sur un serveur distant. C’est le cas des Scripts logiciel et plus récemment les bots développés dans le cadre de solutions RPA….
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